Présentation du projet pédagogique réalisé « Autour du 8 novembre… »
Initié et réalisé par Mme Sabine Drexler-Lacotte



L’extermination des Juifs d’Europe est inscrite dans les programmes de l’école primaire. Les nouveaux programmes applicables à la rentrée 2008 confirment l’enseignement obligatoire au cours moyen de l’extermination des Juifs et des Tziganes par les nazis.


Cette étude a pour objectif de faire acquérir progressivement une connaissance précise de ce crime historique majeur perpétré en Europe, de le restituer dans le contexte d’une idéologie raciste et d’un système politique totalitaire


Inscrit dans sa dimension historique, l’enseignement de la Shoah a une finalité civique et répond à une obligation morale. Il ne s’agit pas seulement de transmettre une mémoire et des connaissances : il faut donner aux élèves les éléments de culture et de réflexion leur permettant de refuser toutes les formes de racisme et de discrimination et de comprendre que, contraires à la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, elles rendent impossible la démocratie.

Il s’agit aussi de contribuer à l’éducation morale et civique des élèves en commençant à approcher la question de la responsabilité personnelle et collective, celle aussi de la résistance à la barbarie. Les élèves seront ainsi amenés à une première compréhension de la notion de crime contre l’humanité ainsi qu’à celle de droits humains universels.

Le projet pédagogique élaboré dans le cadre d’un partenariat entre l’Inspection Départementale de la Circonscription d’Altkirch, l’Office National des Anciens Combattants de Colmar et la commune de Durmenach a permis d’aborder ces thèmes par deux approches complémentaires.

Le déplacement sur le site de Durmenach a constitué le point de départ d’un travail poursuivi en classe, dans le cadre d’un rallye informatique sur la Shoah.


La forme du travail proposé a permis de ne choisir qu’une seule des deux entrées si l’enseignant le souhaite.

La note de service du 3 juillet 2008 préconise l’entrée de la thématique des enfants victimes.

A partir d’un nom, d’un visage, d’un itinéraire, de l’exemple singulier d’une famille dont l’histoire est liée aux lieux proches constitue une approche pédagogique respectueuse de la sensibilité des enfants.

Parmi les victimes de la Shoah originaires de Durmenach figurent 3 enfants.

Un enfant juif de 10 ans décédé à Auschwitz et 2 enfants gitans de 3 et 4 ans décédés dans le camp d’internement français d’Argelès sur Mer.

Leur parcours a été minutieusement reconstitué.

À partir de l’exemple de ces enfants, les élèves ont pu appréhender la déshumanisation systématique des victimes jusqu’à l’extermination : la discrimination, les arrestations, les camps d’internement, les convois, puis les camps d’extermination.

Ces cas singuliers inscrits dans l’histoire constituent, par leur dimension mémorielle, la première étape d’un savoir que les enseignements d’histoire au collège puis au lycée permettront de consolider.