Doublé de Hushovd


Ils étaient 120 hier midi au départ de la 2e étape du Transalsace entre Schiltigheim et Marckolsheim. Une étape sans grand relief qui ressemblait étrangement à la première.

Le parcours plat de la plaine rhénane n'offrait pas beaucoup de possibilités d'exploits solitaires. Ajoutée à cela la cadence soutenue du peloton (46 km/h)... pourtant stoppé en pleine course par le passage d'un train, on a obtenu un fac similé de la première étape courue avant-hier entre Cernay et Schiltigheim. Un peloton roulant en rangs serrés et reprenant systématiquement les téméraires qui tentaient l'échappée.

La montagne aujourd'hui

Aucun changement non plus à l'arrivée. Le Norvégien Thor Hushovd après l'avoir emporté au sprint, est grimpé sur la plus haute marche du podium et garde son maillot jaune. Le parcours sourit pour l'instant au Norvégien, qui cartonne au sprint. Mais la donne pourrait changer, alors que le peloton s'apprête à attaquer aujourd'hui les cols du sud de l'Alsace.

Le " grand gaillard " ne semblait pourtant pas inquiet à l'arrivée. " Je m'entraîne dans les montagnes de mon pays, expliquait-il confiant. Et les autres coureurs de l'équipe travaillent bien. " S'il est solidement bati, il est aussi fortement épaulé par ses coéquipiers, qui ont mené pratiquement toute la course en tête. Il ne restait alors plus à Hushovd qu'à lancer toutes ses forces dans le sprint final pour conserver le maillot jaune.

Koehler sur ses terres

Derrière, on piaffe d'impatience dans les pédaliers. Notamment Philippe Koehler, le régional de la course, qui confiait avant la course : " Je compte bien gagner l'étape de demain (entre Ensisheim et Altkirch). Si j'ai vraiment les jambes, j'aimerai l'emporter sur mes terres. " Le Transalsace ne fait peut-être pas partie des objectifs prioritaires du Strasbourgeois, qui pense surtout aux championnats du monde en octobre, mais l'affectif pourrait lui donner des ailes...

D'autant qu'il conserve sa 2e place au classement du meilleur grimpeur. L'Australien Sean Sullivan, finalement repêché après son élimination à l'issue de la 1ere étape, est certes toujours leader de ce classement. Heureux d'avoir pu s'aligner au départ à Schiltigheim après les frayeurs de la veille, il avoue néanmoins une faiblesse dans les étapes de montagne. " Je suis très satisfait de mon maillot de meilleur grimpeur, mais je ne pense pas pouvoir assurer autant dans les montagnes. "

Chutes en cascade

L'étape a aussi eu son lot de dégats. L'arrivée périlleuse à Marckolsheim n'a pas épargné les imprudents. Haricots, bacs à fleurs et fontaine constituaient des obstacles bien dangereux pour les coureurs lancés à toute vapeur. On a ainsi dénombré plusieurs chutes dans le dernier kilomètre. Les risques du métier de ces futurs professionnels d'asphalte.

N.L.J.

© Dernières Nouvelles D'Alsace, Samedi 21 Août 1999.

 

Copyright 1999 ZUNDEL Thomas

 
 
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