Les princes de la petite reine


Les espoirs du cyclisme international ont quitté Schiltigheim hier, à l'heure du déjeuner, pour rallier Marckolsheim, seconde étape du Transalsace. A quelques heures du départ, place de l'Hôtel-de-Ville, ambiance au " village " du tour.

Pas encore professionnels, mais plus vraiment amateurs, les jeunes espoirs du cyclisme mondial n'ont pas suscité le même engouement que leurs aînés sur les grandes boucles, classiques et autres critériums. Encore méconnus du grand public, les jeunes princes de la petite reine n'ont pas été confrontés aux chasseurs d'autographes ou à la pression des médias : hormis le maillot jaune ou Philippe Koeler, le régional de l'étape qui vise une victoire d'étape, peu de sollicitations. Hier matin, place de l'Hôtel-de-Ville à Schiltigheim, les coureurs ont donc pu se préparer sereinement à la seconde étape du Transalsace.

Sous le survêtement, cuissard et maillot épousent déjà les corps musclés. On troque les baskets contre les chaussures de vélo. S'ils ne l'ont pas été à leur hôtel, certains se font encore masser les cuisses. D'autres avalent un dernier en-cas. Les directeurs sportifs des vingt-et-une équipes nationales veillent à tout : les sacs de ravitaillement sont prêts, les boissons rejoignent les porte-bidons et les en-cas les poches arrière des maillots.

Avec l'escadron bleu

La plupart des coureurs sont équipés d'oreillettes, fixées avec du sparadrap pour les plus prudents, afin d'être en liaison permanente avec leur team. Puis comme sur le Tour, les 120 coureurs se succèdent sur le podium pour émarger sur la feuille de course. Speaker officiel de la course, Jean-Jacques Swibel ne lâche d'ailleurs pas le micro, entre la présentation du palmarès des uns et des autres, les jeux de mots ou les clins d'oeil verbaux.

Enfin, au milieu de la place, les vingt-deux motards de l'escadron départemental de sécurité routière qui encadre l'épreuve affichent une certaine décontraction. " Nous avons reconnu tout le parcours à l'avance ", explique le commandant de l'escadron haut-rhinois. " Chacun sait exactement ce qu'il a à faire à chaque instant de la course, aux carrefours, aux ronds-points, dans les villages. Chacun est prêt aussi à réagir à l'imprévu. " Avant de mettre leur casque et d'enfourcher leurs machines bleues, alignées au millimètre, dernières consignes et réglage des fréquences radio.

Au coeur de l'organisation, on ne tarit d'ailleurs pas d'éloges sur les hommes en bleu : " Ils sont fantastiques. Quelle dextérité. Heureusement qu'ils sont là ! " Un soutien important pour le Transalsace qui a la particularité d'être toujours organisé par des bénévoles, amateurs passionnés tels que le directeur de l'épreuve André Zundel, qui prennent sur leurs congés pour réussir ce grand rendez-vous du cyclisme international.

Sylvie Bodin

© Dernières Nouvelles D'Alsace, Samedi 21 Août 1999. 

 

Copyright 1999 ZUNDEL Thomas

 
 
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